Non seulement c'est le retour de l'Allemand (et là : vous imaginez un cowboy aux longs cheveux blonds filasses, se découpant dans le soleil couchant; aux pieds, des sandales avec des chaussettes remplacent les trop traditionnelles bottes poussiéreuses), mais c'est aussi le retour du blog ! Après quelques mois de folies, une ou quelques nouveautés dans ma vie me permettent de m'y recoller, probablement assez durablement de surcroît. Nouveauté(s) que je viendrai vous présenter en temps utile, car ça pourra vous inspirer, peut-être ...
L'Allemand, donc. Il n'est jamais vraiment parti, mais franchement, autant tout ce que nous avons fait pour transmettre leur langue grand-maternelle aux enfants a porté un max de fruits pour E., maintenant en section allemande d'une école internationale, autant F. avait fini par faire un rejet assez caractérisé, notamment à partir du moment où il est devenu manifeste qu'E. l'avait largement dépassé : il avait préféré lâcher l'affaire.
Nous avions fait de notre mieux, essayé notamment de profiter de sa période école à la maison en CE1 et CE2 pour booster d'une manière ou d'une autre (notamment avec des demis-journées régulières chez une ancienne baby-sitter autrichienne), mais succès quasi nul.
Tant pis, nous ne souhaitions pas mettre trop de pression non plus ce qui aurait probablement braqué F. Nous avons donc laissé le sujet Allemand en sommeil et focalisé notre attention sur un retour réussi à l'école.
Et puis, quelques mois plus tard, durant les vacances de Noel et notre visite chez les parents de Monsieur Bout, j'ai eu la surprise d'entendre F. verbaliser
"pfff, c'est nul, je parle pas allemand, j'aimerais bien savoir".
Là, devant un appel du pied pareil, le lâcher-prise n'était plus de mise. Je l'ai donc prestement rangé au placard et à la place j'ai sorti les grands moyens: à savoir, le recours aux écrans. Ca faisait longtemps que j'avais entendu parler de l'appli de langues Duolingo, très répandue dans les milieux IEF, mais je n'avais jamais sauté le pas, cherchant à garder le plus possible nos enfants loin des écrans. Foin de mes principes, là, j'ai décidé que tout était bon pour soutenir F. dans ce souhait.
Réussite sur toute la ligne.
Cela fait 18 mois (depuis début janvier 2023) que F. fait, quasiment tous les jours sauf exceptions (la plupart desdites exceptions étant dues à des absences à moi), a minima quelques minutes d'allemand sur Duolingo
- c'est fait sur mon téléphone
- c'est la plupart du temps fait le soir
- c'est fait avec moi : c'est à dire que ça fait partie du précieux "petit moment" de F., au moment du coucher le soir, et que donc il ne fait pas ça loin de moi, mais collé à moi, en mode câlin - remplissage du réservoir d'amour. Combo gagnant apprentissage + affectif !
- la séance est plus ou moins longue, selon la motivation du jeune homme, celle de sa mère, l'heure qu'il est et la force du vent (entre autres facteurs). Parfois juste 2 minutes, parfois jusqu'à une trentaine. L'été dernier notamment F. était au taquet car il y avait une espèce de compétition en ligne, et donc, c'était facilement une demi-heure, voire 1 petite séance en plus à un autre moment de la journée.
- bigrement ludique : la gamification joue à plein, on gagne des gemmes, on fait des quêtes, on ... et ça F. y est très sensible, les chiens ne font pas des chats ! (et encore, justement, je ne vous ai pas encore raconté ma dernière découverte en date sur ce plan huhuhu)
- très incitatif : c'est mignon, ça donne envie de continuer, il y a le souhait de garder sa "série" (nombre de jours sans interruption), il y a des petits personnages trognons notamment un dans lequel F. a tout de suite reconnu son petit frère et donc il jubile à chaque fois que c'est celui-ci qui l'applaudit à la fin d'un exercice. C'est F. qui réclame sa séance, pas moi qui pousse !
- et surtout bigrement efficace. F. a d'abord fait des progrès sur l'appli, et peu à peu mémorisé pas mal de choses. Et surtout, point capital, les progrès constatés sur l'appli se sont effectivement vus hors appli : il a été plus facile pour lui de parler à ses arrières-grands parents lors de notre habituelle semaine à Berlin durant les vacances d'été par exemple. La construction de petites phrases notamment a été un progrès visible : là où F. préférait la plupart du temps communiquer par mots ou, au mieux, groupes de mots, il s'est mis à oser faire des phrases complètes.
- La version payante permet d'avoir accès à toute une série d'entraînements personnalisés et de faire des séances aussi longues que l'on veut malgré les erreurs
- dans la version gratuite, les erreurs font perdre des vies (qu'on récupère à raison d'1 toutes les 20 ou 30 minutes, je ne sais plus);
- d'un autre côté avoir cette petite pression du nombre de vies était aussi un aiguillon intéressant pour F., donc franchement, les avantages des 2 s'équilibrent assez bien.
Bien à vous,
Gwen-la-Stratège
Très intéressant ! Peut-être à tester chez nous aussi 🙂
RépondreSupprimerGwen-la-Stratège j'adore 🤩
peut-être peut-être ! J'ai été vraiment agréablement surprise ^^
Supprimeret oui, mon nouveau nom en jette :D
Merci, c'est encourageant de voir que certains blocages ou rejets peuvent finalement s'effacer quand une nécessité s'impose ! Mes enfants sont également de grands fans de Duolingo, dont la première qualité, je trouve, est sa force d'attraction. La qualité pédagogique ne vient qu'en deuxième place, mais tant pis !
RépondreSupprimerAvec la version gratuite, on peut tout à fait apprendre plusieurs langues : mes enfants et moi en avons 7 sur le même compte ! Par contre une "vie" perdue ne se rattrape qu'au bout de 4 heures, ou en faisant un exercice de plus.
Merci Gwen pour votre super blog qui me fait toujours rire et réfléchir !