Séisme dans la vie d'une Gwen
ma super femme de ménage vient de me quitter
(c'était un vendredi 13, je l'ai réalisé après coup. ÉVIDEMMENT!)
J'en suis très triste, car non seulement elle était hyper fiable et hyper efficace, pleine d'initiative et tout et tout, mais en plus elle adorait les enfants qui le lui rendaient bien.
En conséquence de quoi je n'avais aucun scrupule à les lui laisser si j'avais une course à faire pendant qu'elle était là, et nous avons eu de superbes conversations sur l'éducation des enfants.
(ça a commencé le jour où , au bout de quelques mois à bosser chez moi, elle m'a sorti tout à trac "Madame Bout, au début je ne comprenais pas du tout ce que vous faisiez avec vos enfants, mais maintenant, je commence à me dire que c'est comme ça que j'aurais du faire". Bon, le Bébou n'avait même pas 2 ans et était encore un délicieux gros bébé, mais quand même, ce n'est pas désagréable à entendre. Et puis nous n'en sommes pas restées là de nos discussions.)
Bref, je ne perds pas seulement une aide précieuse, mais une personne que j'avais plaisir à retrouver toutes les semaines.
Il n'empêche que depuis nos premiers vrais salaires, je n'ai jamais été plus de deux semaines sans femme de ménage (comprendre : bien entendu il y a eu des moments, vacances etc, durant lesquels la femme de ménage ne venait pas. Mais j'ai toujours "eu" quelqu'un, à chaque déménagement c'était un des premiers points dont je me souciais, et quand ma fée du logis normande s'est retrouvée incapable de continuer à travailler, gérer sa succession a été la priorité numéro 1, que dis-je, ma préoccupation de tous les instants)
Ma première réaction à cette défection a donc été de réfléchir à la manière de la remplacer au plus vite, et bien évidemment au mieux.
Et puis
- ces temps-ci, Flylady fonctionne bigrement bien. Couplées avec mon Bullet Journal lui aussi requinqué, mes routines augmentent peu à peu l'agrément de notre appartement, et ma sérénité. Je me surprends à faire le constat que... au fond, ces routines en sont rendues à un point où elles seraient susceptibles d'accueillir quelques tâches de ménage orphelines. (surtout combinées avec le matos de ménage dont je vous rebats les oreilles depuis des lustres et au sujet duquel je m'engage, du coup, à vous faire le billet correspondant d'ici la fin du mois. Moui moui. Mais janvier semble être chez moi le mois des promesses enfin tenues !)
- durant les vacances de Noël, j'ai lu Jane Nelsen, et je vous ai exposé ici l'accent qu'elle met sur un besoin fondamental de l'enfant : le besoin d'appartenance, et notamment de contribuer au groupe. Permettre à l'enfant de se sentir utile, de jouer un rôle dans le quotidien de la famille, devient ainsi un objectif en soi, qui mérite un investissement propre. (sans jeux de mots, huhuhu)
- les efforts d'autonomisation du Bébou portent du fruit, et celui-ci voue par ailleurs un amour sans bornes à l'aspirateur
- et pour couronner le tout, le tout récent billet des petits homeschoolers sur la manière dont ils concilient tâches ménagères & IEF est vraiment tombé à pic
Et me v'là à me poser cette question :
et si... je faisais sans femme de ménage ?
SANS femme de ménage ?
La Gwen ??
Dont l'intérieur n'a longtemps été vivable que parce que quelqu'un venait y passer le karcher à intervalles réguliers ???
Chez qui on pouvait deviner quel jour de la semaine on était en observant l'état de craditude / désordre ????
C'est un truc de fous ! Marcher sur la Lune, à côté, c'était de la gnognotte.
Un vent d'indépendance souffle sur Strasbourg ...
Il s'agirait donc de faire mon ménage moi-même, petit bout par petit bout (oh non, encore ! Mais à quoi pensais-je quand j'ai créé ce blog), au fil des jours, en associant le Bébou au maximum.
Je suis encore partagée.
Bien entendu, au niveau financier, cela ne nous fera pas de mal. Mais ce n'est pas du tout absolument nécessaire, et Monsieur Bout me dit bien que ce que je déciderai sera bien. Royalement, il a ajouté que je pourrais "investir la moitié des sommes économisées dans du matos Montessori", si je voulais.
Mais je ne voudrais pas que cela se traduise par une tension sur nos journées (caser le ménage !), ma priorité est déjà de caser d'autres choses, IEF, sorties, reste des routines Flylady, administratif,...
Au fond, si je décortique mes heures de ménage, elles apportaient du soutien sur 3 domaines
- 1. un environnement agréable au quotidien
- 2. un solide décrassage dans les coins
- 3. totale sous-traitance du repassage (chemises de Monsieur, et quelques petites choses pour moi de temps à autre. Je considère que le repassage n'est nécessaire que pour un minimum de vêtements)
Avec Flylady, ,je pense pouvoir gérer le 1 et le 3
- le 1, c'est un peu le principe de la "bénédiction hebdomadaire" de Flylady, qui expédie cela à coup de 10 minutes par jour.
- En adaptant un peu le concept, je pense envisageable d'assurer un niveau de propreté correct au quotidien avec F. . Un jour ceci, un jour celà, hop, par petites touches...
- En effet, même si aujourd'hui, je ne réussis pas toujours à caser 15 minutes de Désencombrement chaque jour, cela n'implique pas que je n'arriverai pas mieux à caser une durée analogue de ménage : la différence étant que je préfère désencombrer sans les enfants, alors qu'il s'agit de les associer au ménage.
- le 3, haha, figurez-vous que du coup dimanche j'ai ressorti mon fer à repasser, auquel je n'avais pas touché moi-même depuis... mystère.
- 1h15 pour 5 chemises et demie, hohoho. Et les nappes, mais ça prend un siècle ces trucs !!!
- Monsieur Bout s'est extasié "oh mais tu fais ça mieux qu'elle!"... avant de souligner avec justesse : "tu sais, en hiver, avec les pulls, ne repasser que le col pourrait quasiment suffire". C'est l'avantage que dans son boulot actuel, il n'ait que très rarement à enfiler un costume. Du coup les 2 suivantes j'y suis allée un peu moins dans les détails, et je pense avoir une certaine marge de progression ;-) Quoi qu'il en soit, je pense être en mesure de caser une heure de repassage hebdo, le soir, en discutant avec Monsieur ou en simultané avec une papoté téléphonique...
- Le 2 m'interroge davantage.
La bénédiction hebdo de Flylady, et ce que je serais capable d'en faire, n'annihilent pas le besoin d'un nettoyage "à fond" de temps à autre : on fait vite et mal, pour que les choses soient toujours parfaitement vivables, mais sans aller fouiller dans les coins.
Chez Flylady, ce "à fond" est pris en charge dans le cadre du travail de zone : chaque semaine du mois une zone (n°1 à 5) est à l'honneur et se fait récurer à fond, par le biais de missions étalées sur les cinq jours de la semaine. C'est ce point-là que je doute d'être prête à intégrer : pour le moment du moins, ce pourrait bien être trop d'un coup, rappelons-le, la logique des Babysteps demeure !
Alors je triture d'autres options, par exemple celle de prendre quelqu'un, mais qui au lieu des 3h hebdomadaires que nous nous offrions jusqu'à présent, ne viendrait que 2h tous les 15 jours, et dont le job serait de "faire à fond" quelques pièces, tandis que, dans l'intervalle, le Bébou et moi serions responsables de l'aspect général de notre lieu de vie.
Quoi qu'il en soit, je vais tout simplement commencer par ne rien faire.
Enfin, ne rien faire côté "chasse à la perle" (comment ça, on dit pêcheurs de perle ? rhoooo). Je vais nous laisser gérer seuls quelques semaines, à l'issue desquels nous ferons un bilan qui nous permettra d'évaluer plus justement notre besoin.
Car côté ménage, nous ne sommes pas restés les bras croisés.
- J'ai rajouté une case "MÉNACHE" (oui, ménage avec un accent portugais... c'est un clin d’œil très fin à un sketch tout aussi fin entendu il y a fort longtemps; tant qu'à faire, autant rigoler, hein ?) dans le suivi de mes routines Flylady, sur lequel je coche religieusement mes routines au fur et à mesure que j'en accomplis les différentes étapes
- Vendredi, j'ai passé ce qui me sert de serpillière (suspeeeeens !) dans la cuisine, la majorité de l'entrée, les WC, une des SDB, et un bout de notre chambre - et j'ai coché ma case
- Lundi, le Bébou et moi avons passé l'aspirateur dans le salon (ôter les épines du sapin après l'avoir jeté, notamment), l'entrée et la salle de classe - et j'ai coché ma case
- Mardi, j'ai frotté un peu notre bac de douche, et le Bébou et moi avons fait la poussière sur les étagères du salon et de notre chambre - et j'ai coché ma case
- Mercredi, j'ai refrotté un peu le bac de douche, mais aussi le carrelage mural ainsi que la porte de la salle d'eau; puis le Bébou a repéré qu'un bouquet avait laissé des feuilles dans un coin du salon, il est allé chercher l'aspirateur, les a aspirées, et j'en ai profité pour lui faire passer un coup dans l'entrée, à l'issue de quoi il a rangé l'aspirateur, comme à chaque fois du reste. Et j'avoue que ce dernier point pèse dans ma capacité à envisager de gérer tout cela avec lui : je ne déteste pas passer l'aspirateur... mais le sortir et le rentrer du placard, ah ça ! Iiiiiiih que c'est énervant. F. s'en acquitte avec un soin et une patience sans faille, et beaucoup mieux que sa mère au fond. - et j'ai coché ma case.
Quelques minutes simplement à chaque fois !
Je ne sais d'ailleurs pas si il vaudra mieux privilégier une version revisitée de plan de ménage hebdomadaire à la Flylady (un équivalent ménagier à mon vénéré planning de lessives hebdo), ou si nous allons continuer à frapper en fonction de l'inspiration du moment.
A voir ce que cela donne dans quelques temps, je vous en reparlerai.
Je ne sais d'ailleurs pas si il vaudra mieux privilégier une version revisitée de plan de ménage hebdomadaire à la Flylady (un équivalent ménagier à mon vénéré planning de lessives hebdo), ou si nous allons continuer à frapper en fonction de l'inspiration du moment.
A voir ce que cela donne dans quelques temps, je vous en reparlerai.
Mais très honnêtement, je suis encore baba de ce développement, ô combien inattendu.
Quel que sera mon choix final, le fait même que j'aie pu envisager l'espace d'un instant de vivre sans femme de ménage constitue encore un sacré signe de l'efficacité que peut avoir un système tel que Flylady...
A suiiiiivre !
Haha, j'ai bien ri à la lecture de ce billet!!! C'est un don de rendre amusant n'importe quel sujet, tu sais ;)
RépondreSupprimerAlors oui, c'est ce que j'ai immédiatement pensé au début: peut-être qu'un bon commencement serait de réduire les heures d'aide. Comme ça tu vois si tu arrives à gérer avec F., si vous pouvez inclure cet aspect de la vie dans votre programme d'IEF, tout en ayant le filet de secours au cas où. En plus, ça te permettras de tester la nouvelle femme de ménage pour moins cher et au pire si tu changes d'avis, tu augmentes le nombre d'heures.
Et oui, j'ai aussi lu le billet de Petits homeschoolers et c'était très intéressant. Moi qui suis aussi nulle que toi en ménage (no offense ;)), je me dis que rien que pour cette vision des choses, rien que pour que mes enfants soient moins allergiques que moi au ménage, il faudra absolument les faire participer!!!
Et le suspens, le suspens!! Hate de connaître ENFIN tes outils magiques pour le ménage hihi :D
Merci ESLT!
SupprimerEt oui, y aller progressivement, tout à fait, je trouve ton terme de "filet de secours " très juste!
Patience, patience, le billet est déjà à moitié écrit...😋
Témoignage anonyme : je n'ai pas de femme de ménage et n'en ai jamais eu... Imaginons que je gagne au loto et que je déménage dans 500 m2... Il faudrait sûrement que j'en ai une : ce serait vraiment dur. Car qui fait le ménage aussi bien que moi à part moi? J'ai probablement été traumatisée enfant par la mauvaise entente entre ma mère et le cortège de femmes de ménage qui ont oeuvré chez nous (car qui faisait le ménage aussi bien que ma mère? PERSONNE - à part moi aujourd'hui si je peux me permettre je trouve ma mère un poil mollassonne question récurage). Bon. En l'absence de femme de ménage et en vertu du partage des tâches c'est mon compagnon qui s'occupe des sols et ça a été très dur pour moi - d'autant que comme toi Gwen il entend se servir de ses propres outils magiques - mais même au dernier stade de l'arthrite jamais je ne lui abandonnerai le polissage des sanitaires. Pfff... j'ai vraiment un gros problème. Parce que bien sûr, ça bouffe du temps et avec un enfant en plus : 4h hebdo. Le repassage (4h par mois) c'est l'occasion de regarder deux films-pourris-qui-font-envie en jouant du fer. Du coup en lisant ce post je me dis, mais, s'il n'y a pas trop de problème de sous et que vous avez la possibilité psychologique de déléguer le ménage (et celle non moins psychologique d'être employeur ce qui n'est pas une mince affaire non plus) : pourquoi s'en passer? Il y aura toujours des petites tâches quotidiennes accessibles aux enfants, et peut-être leur réserver le ménage de la salle de classe ? (et surtout ne pas oublier de leur faire nettoyer à la brosse à dents le bas des étendoirs à linge où il y a toujours un peu de poussière qui se loge, ça leur fera plein de trucs à raconter à leurs amis plus tard).
RépondreSupprimerBon semi-blague à part, la curiosité me gratte; que t'avait vu faire ton ex-femme avant te confier que tes méthodes éducatives étaient spéciales mais intéressantes?
Ha ha ! Effectivement sur ce point nous venons de deux planètes différentes : au départ N'IMPORTE QUI faisait mon ménage mieux que moi puisqu'il le faisait, lui...
SupprimerTout à fait d'accord sur l'aspect confort psychologique, mais en fait rendre F. (Nous rendre...) un peu responsable de notre logement, que ce que nous salissons nous le nettoyons,... je trouve cela important. Et si il s'agissait de menues tâches annexes, je crois qu'il manquerait l'aspect discipline, routine, régularité que donne un exercice quotidien, aussi bien au fils qu'à la mère... et pour cela il me faut l'aiguillon du "ma maison sera vraiment crade sinon". Si je garde quelqu'un toutes les semaines ce sera trop facile de tout lui laisser.
Sur les aspects éducatifs. De mémoire les choses qu'elle avait citées à l'époque
- quand F.salissait quelque chose je n'élevais pas la voix mais lui faisais nettoyer avec moi / "alors que moi je grondais fort mais je faisais tout le boulot derrière "
- en pleine propreté, je le laissais faire un peu partout sans drame, mais idem c'était à lui de passer la serpillère
- je le mettais tous les matins quelques quarts d'heure dans sa chambre avec la barrière / "alors que moi je n'ai jamais osé, je pensais qu'il fallait toujours dire ok quand l'enfant voulait jouer avec moi, ils n'ont jamais su jouer seuls et j'ai passé mes journée à faire ça "
Bonne journée !
Bon courage pour la "survie" sans femme de ménage ! ;) Un nouveau défi à relever.
RépondreSupprimerMerciiiii. Oui c'est vraiment un défi. Presque une déclaration d'indépendance...
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