Parmi les points qui me tenaient à cœur dans cette première année d'IEF, figurait la possibilité pour le Bébou de participer à une activité dite "extra-scolaire". J'avais exposé l'intérêt que j'y voyais ici, et finalement, c'est sur un cours d'éveil musical que mon choix s'est porté.
On m'en avait dit du bien (mais le "on" étant une maman avec qui je n'avais jamais eu de discussion profonde sur des sujets d'éducation, je ne pouvais pas être sûre que ses critères du bien et les miens se rejoindraient à 100%) et que c'était tellement bien qu'il fallait être à l'ouverture le matin des inscriptions pour s'assurer d'avoir une place pour son gamin.
J'avoue que ledit samedi matin, c'est en grinçant doublement des dents que je m'acheminai vers le centre socio-culturel offrant ces cours.
- Devoir me lever tôt et me dépêcher un samedi matin, hein.
- Et ensuite, avec cette histoire de cours hyper couru je craignais la course à la performance et je me demandais si je n'étais pas en train de mettre le doigt dans un engrenage à la parent japonais ou coréens (je ne sais plus, mais durant quelques minutes j'ai eu cette impression), qui inscrivent leurs enfants dans les meilleures écoles dès leur naissance afin de pouvoir leur permettre ensuite l'accès aux meilleures universités.
Heureusement, j'ai été vite rassurée par la conversation que j'ai pu avoir avec le monsieur animant ces cours d'éveil
- 10 enfants maximum (je m'attendais à un effectif plus proche de celui d'une classe de maternelle)
- un fonctionnement assez libre, mêlant écoute d'instruments et d'extraits de morceaux de musique, coloriage des instruments en question, apprentissage du rythme sur batterie et djembé,...
- un animateur masculin (j'ai trouvé ça chouette!) et à la personnalité détendue, sachant se faire entendre sans rentrer dans le rapport de forces
- et surtout : la possibilité d'une acclimatation en douceur
C'est surtout ce dernier point qui a illuminé mes yeux de maman IEF n'ayant à l'époque jamais mis son enfant en collectivité: je craignais de devoir le "larguer" dans son cours, comme ça, sans qu'il ait le temps d'y prendre ses marques. Cela a été d'ailleurs l'expérience simultanée d'une de mes copines IEF, qui a inscrit sa fille à un cours analogue dans un autre centre socio-culturel, sans être autorisée à rester, et dont la fille a, au bout de 3 séances, refusé d'y retourner.
Mais non. L'animateur laissait toute liberté (tout en soulignant que pour que l'enfant ait "son" moment à lui il valait tout de même mieux viser l'absence des parents en résultat final. Mais un petit garçon n'a jamais voulu que sa mère s'éloigne et celle-ci a passé l'année au fond de la salle) pour permettre à la séparation de se faire au rythme de l'enfant.
Ainsi ai-je passé
- les deux premiers cours dans la salle,
- le 3ème dehors, assise à côté de la porte ouverte,
- le 4ème et le 5ème dehors, assise à côté de la porte fermée.
- Ensuite c'était les vacances de la Toussaint, et un cours où ce fut Monsieur Bout, en congé ce jour-là, qui l'accompagna.
Et au retour des vacances de la Toussaint, je pus lâcher mon fils
"J'ai une course à faire à la pharmacie mais je serai de retour pour venir te chercher.
- j'aimerais que tu restes.
- je sais mon chéri, tu aimerais que je reste; j'ai quelque chose à aller chercher à la pharmacie et je serai de retour avant la fin"
Gros bisous, et aucun souci.
Un détachement tout en douceur que j'ai énormément apprécié, ayant longtemps pensé que les pleurs déchirants accompagnant l'entrée en maternelle n'avaient pas d'alternative.
Ce détachement a d'ailleurs représenté un palier idéal, qui a sans doute contribué à la manière dont F. s'est si bien acclimaté au jardin d'enfants franco-allemand en avril.
Bref, si je reprends les attentes définies dans mon billet de préparation, nous avons
- l'ouverture sur autre chose,: CHECK ! Monsieur Bout en a profité pour réécouter avec lui des morceaux entendus durant ces séances, ça faisait un point d'ancrage, c'était chouette
- dans un environnement plus riche en stimulations : CHECK! La batterie l'a captivé, il a beaucoup utilisé mes casseroles de ce fait... et incontestablement : nous avons noté que son sens du rythme évoluait vraiment!
- l'introduction d'un référent autre que moi-même / un membre de la famille : ça c'était chouette aussi !
- et une confrontation à une forme de collectivité, un groupe, avec ses règles, ses repères, mais à dose homéopathique : gros gros CHECK ...
- Éventuellement, l'opportunité d'élargir encore notre/son champ de connaissances en rencontrant d'autres enfants et leurs familles : ça pour le coup, pas du tout : chacun apportait son môme, et venait le chercher, sans gros bavardages (bon, euh, j'avoue, j'étais souvent limite en retard / la dernière à venir le chercher, ça n'aide pas... mère indigne, toujours)
En point négatif, l'horaire de ce cours était vraiment peu pratique : 15h-16h, ça me zigouillait la sieste de F. et me mettait une pression de fous pour faire déjeuner les enfants assez tôt pour que F. ait tout de même 1h à passer allongé. Quand il tardait à se coucher, c'était la fête...
Hasard ? Les mercredis matin étaient des moments facilement tendus... susceptibles de dériver loin des rivages faber&mazlishiens...
Néanmoins, F. a adoré y aller, et pendant longtemps j'ai donc prévu de le réinscrire pour 2017-2018. Et puis il s'est tellement plu au jardin d'enfants franco-allemand que, après discussion avec Monsieur Bout, nous avons décidé qu'en 2017-2018 il irait plutôt passer tous ses mercredis après-midis au centre de loisir dudit jardin d'enfants:
- de la collectivité qu'il apprécie, dans un cadre de rêve
- de l'allemand,
- et une logistique ô combien simplifiée puisque il allait y passer toute l’après-midi, donc pas de zigouillage de sieste, ni pour lui, ni pour moi...
Et que nous nous mettrions en quête d'une activité extra scolaire supplémentaire pour lui un autre jour de la semaine.
J'étais RAVIE de cette solution... Jusqu'à ce que la nouvelle de notre déménagement ne vienne réduire à néant le fruit de 3 mois de triturage de méninges (oui j'ai quand même beaucoup hésité entre l'éveil musical et le jardin d'enfants).
Maintenant, je pleeeeure la perte de ce jardin d'enfants sublime, et je regarde ce que nous pourrions trouver près de notre futur chez-nous... démarche compliquée par le fait que nous arriverons après le début de l'année scolaire!
Idéalement, j'aimerais qu'il ait deux activités (c'est l'avantage d'un emploi du temps d'IEF: nous en avons, du temps),
- sachant que j'ai obtenu une place dans l'éveil à l'allemand dispensé par l'école Montessori qui est proche de chez nous.
- Reste donc à choisir la seconde. Il grimpe partout et bien mais je n'ai trouvé aucun club d'escalade accueillant les moins de 6 ans, en revanche des cours de natation sont proposés, et des cours d'éveil aux sports permettant de toucher diverses disciplines. Mais à distance, difficile de laisser trainer mes oreilles pour glaner des retours!
- Par ailleurs, pour compenser la dimension linguistique de la perte du jardin d'enfants, je suis aussi en train de voir pour récupérer une nounou ou une baby-sitter de langue germanique, et j'ai de bonnes pistes!
En conclusion : une première expérience très enrichissante, qui m'a en même temps confortée dans l'idée qu'un choix attentif de l'activité extrascolaire est primordial pour que cela se passe bien.
Nous sommes bien tombés, espérant que cela se poursuive ainsi...
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