Nous continuons sur notre lancée et les heures passées en voiture avec le Bébou durant notre weekend de Pâques nous ont permis de réaliser que celui-ci maîtrise à présent parfaitement la trentaine de mots que nous avons introduits depuis le début de l'année.
Pour vous donner une idée
Milch - lait
Butter - beurre
Brot - pain
Honig - miel
Birne - poire
Banane - banane (oui oui je sais, mais c'est la prononciation, légèrement différente notamment du fait de l'accent tonique, qui compte, là !)
Apfel - pomme
mot dont la similarité dans la consonance est régulièrement remarquée avec
Löffel - cuiller
Gabel - fourchette
Messer - couteau
Teller - assiette
Becher - timbale
Tasse - tasse (même remarque que pour la banane, eh, bananes...)
Schachtel - boîte
Tisch - table
Stuhl - chaise
Laufrad - draisienne
ja - oui
nein - non
danke - merci
Gute Nacht - bonne nuit
Schuh - chaussure
Socke - chaussette
Schaf - mouton
Ziege - chèvre
Cette prise de conscience nous incite à en proposer de nouveaux, et nous sommes épatés de la rapidité avec laquelle le Bébou s'est effectivement emparé des quelques nouveaux mots proposés !
Période sensible, très clairement... et là encore, c'est nous pauvres adultes qui sommes à la traîne de notre enfant.
En parallèle, je m'interroge : pour le moment nous introduisons des mots "séparés", ceux-ci ne sont inclus dans leur contexte que lorsque nous lisons ceux des livres du Bébou qui sont en allemand. Nous lisons alors le texte en allemand, et commentons les dessins avec lui en mêlant les deux langues.
Si cela a permis un début d'initiation, une introduction, une mise en contact avec la langue (et avec le principe même d'une autre langue), il semble bien que cette manière de procéder ne soit pas optimale pour une véritable appropriation de la langue.
Plusieurs pistes à l'étude :
- surfer sur l'intérêt du Bébou pour les livres audios en lui en proposant quelques-uns en allemand. Je suis allée faire du repérage sur le catalogue en ligne de nos bibliothèques et il y aurait quelques candidats à tester. A voir ensuite comment je m'y prends pour "accompagner", je suis dubitative sur le grand intérêt qu'il y aurait à le laisser seul devant... mais peut-être me trompe-je? (à noter: nous possédons et faisons déjà écouter au Bébou de simples CDs de chansons en allemand, l'intérêt des livres audios serait ici de lier les sons à des visuels connus)
- faire une exception au 0 écran au profit de tout petits films en allemand, que nous regarderions et commenterions ensemble. Je suis en train de me constituer une playlist Youtube que je vous partagerai quand nous l'aurons vraiment testée.
- la méthode Gouin : je m'intéresse à cette méthode préconisée par Charlotte Mason et découverte ici
- Mais elle est peu connue en France, je ressens donc le besoin d'approfondir en prenant le temps d'aller chercher dans la blogosphère anglosaxonne des réponses ou pistes de réponses aux milliards de questions que je me pose et notamment la première d'entre elles :
- Est-elle adaptée à un damoiseau aussi jeune que le Bébou ? Ou comment puis-je l'adapter intelligemment ?
- De votre côté, peut-être avez vous de l'expérience avec cette méthode ? Dites-moi toooout !!!
Par ailleurs nous avons récemment mis à la main sur deux des bouquins de Suzanne Rotraut Berner : le livre de la nuit et le livre de l'été (rebaptisé, fort logiquement, livre du jour par le Bébou...)
Je mets à profit l'absence de texte et les commente en allemand comme en français, en prenant le soin, comme le préconise Gouin, de décrire l'image avec des phrases entières mettant les objets / personnages / actions en relief et en relation les uns avec les autres, plutôt que de me contenter de les désigner par leurs noms.
Je mets à profit l'absence de texte et les commente en allemand comme en français, en prenant le soin, comme le préconise Gouin, de décrire l'image avec des phrases entières mettant les objets / personnages / actions en relief et en relation les uns avec les autres, plutôt que de me contenter de les désigner par leurs noms.
Super intéressant de voir comment vous faites ! Je parle espagnol couramment, je pensais donc que naturellement j'arriverai à lui parler les deux langues , quelle belle utopie !! Du coup je faisais un peu comme vous mais par période, tu m'as donné envie de m'y remettre !!
RépondreSupprimerMerci ! oh oui c’est plus difficile qu’on ne le croit, n’est-ce pas ? Ma propre sœur a décidé de ne parler qu’en allemand à sa fille dès son premier jour donc elle s’y tient, mais sinon je pense que dans le quotidien on a vite fait d’aller à la facilité. En plus tu es seule à pouvoir véhiculer l’espagnol ? c’est encore plus compliqué je trouve. Nous nous avons l’avantage d’être deux à pouvoir le faire (mon mari franco-allemand, moi le parlant couramment) + l’appui symbolique de ma belle-mère … car sinon ça pèse lourd !
SupprimerJe suis contente que ce billet te remotive ! Si des idées lumineuses te viennent, viens donc m’en (nous en) faire profiter ;-)
Je suis effectivement la seule à pouvoir lui parler cette langue ( sauf ma famille qui vit à 800 km ^^) et ouiii c'est plus dur !!!
RépondreSupprimerMa tante est venue passer quelques jours à la maison et elle ne lui parlait que en espagnol, moi qui avais de la peine pour lui parce qu'il ne devait rien comprendre, lui m'a totalement surpris en sortant des mots et même une petite phrase le dernier soir!!
Je reviens te donner mes idées des que cest plus clair dans ma tête !!
ah c'est impressionnant leurs ressources à cet âge! j'attendrai tes idées ;-)
SupprimerJe viens de finir ce livre ( emprunté à ma médiathèque) :
RépondreSupprimerhttps://www.amazon.fr/d%C3%A9fi-enfants-bilingues-Barbara-ABDELILAH-BAUER/dp/2707156523
S'il ne donne pas de recettes, il a l'avantage de recenser plusieurs témoignages qui permettent de voir comment ont fait les parents et surtout les conséquences.
C'est un livre qui se lit assez facilement et qui en dit beaucoup sur l'apprentissage de deux langues.
Je crois que l'essentiel à retenir c'est qu'on apprend une nouvelle langue pour communiquer avec quelqu'un ( qui ne parle pas notre langue donc qui ne comprend pas ce qu'on lui dit), c'est donc la première motivation et si elle est nulle ( aucune visite dans le pays concerné ou famille qui parle la langue) il y a peu de chances que la langue s'enracine réellement.
Bon je m'arrête là :).
Bon, mon commentaire est un peu hors jeu, mais gros succès egalement chez nous de RS Berner, superbes livres avec tellement de détails que l'on ne s'en lasse pas ! Et BEAUCOUP de vocabulaire dans le contexte, j'ai pas trouvé mieux... (enfin, à la réflexion, après 6 mois de pratique intense du livre des saisons, j'en peux puuuuuuuuu de chercher Lotte !)
RépondreSupprimerBises Amélie