Ca vous dit ? Je serais ravie de vous y retrouver ! Allez hop, venez, et partagez avec votre cousine et votre voisin susceptibles d'être intéressés ^^
Vie et choix de et en famille : Parentalité positive, conciliation vie pro/vie perso, Montessori,... notre progression au jour le jour
vendredi 20 mai 2022
Conférence à Paris le 31 mai !!
lundi 16 mai 2022
"oublier les conseils invitant à éviter d'isoler l'enfant en cas de colère" - Petit Bout de "200 moments de parentalité positive (ou pas)"
Citation :
"Gérer sa colère de parent, c'est toute une histoire ! [...] Dans ce cadre, j'ai réalisé que je dois parfois "oublier" les conseils invitant à éviter d'isoler l'enfant en cas de colère."
issue de cet extrait
En cause : la séance précédente avait été notamment consacrée à la colère du parent et à l'approche extraordinaire de Faber et Mazlish sur le sujet. Une approche dont la singularité et la justesse m'ont touchée au cœur, en ce qu'elle vise, non à supprimer l'expression de la colère, mais à en permettre l'expression sans dommage.
Une participante partageait son sentiment de culpabilité : quelques jours auparavant, face à la colère bruyante et prolongée de sa fille de 5 ans et des brouettes en pleine douche, elle s'était retrouvée, à un moment, à un degré de saturation tel qu'elle n'avait pu trouver d'autre solution que d'éteindre le robinet, dire à sa fille qu'elle ne pouvait plus, et quitter les lieux.
M'est revenu alors l'exemple en objet en tête, et, prise d'une inspiration subite, s'y est rajoutée une comparaison qui a beaucoup parlé au groupe, et vous parlera peut-être : oui, idéalement, un jeune enfant a besoin de notre présence pour se calmer de sa colère, et une séparation à ce moment-là peut être mal vécue. De la même manière qu'un bébé a besoin de nous pour accompagner ses pleurs, et qu'on déconseille fortement de laisser pleurer longuement un nourrisson dans son lit.
Pourtant, de plus en plus, concernant ces derniers, des conseils plus nuancés se multiplient :
- on admet et on prévient les jeunes parents que des pleurs de bébés prolongés peuvent vraiment les amener au bout de leurs forces.
- Pour éviter d'en arriver à des bébés secoués, on invite les parents, si ils se sentent à bout, à déposer le bébé en lieu sûr dans son lit, si possible avec une phrase d'accompagnement, et à quitter la pièce au plus vite pour aller se mettre eux-mêmes en situation de recouvrer leurs moyens.
- Tant pis si le bébé pleure longuement seul à ce moment-là.
Eh bien, au fond, n'est-ce pas la même chose avec des colères d'enfants un peu plus grands ?
- Elles aussi peuvent amener les parents au bout de leurs forces, et les mettre en situation de causer du dommage à leurs enfants par leurs paroles ou par leurs actes.
- A ce moment-là, là aussi, il est bon que le parent puisse s'autoriser à s'extraire de la situation avant qu'elle ne lui échappe totalement, et aller d'abord "redescendre" lui, pour ensuite seulement être en mesure de revenir accompagner son enfant.
- Là aussi, une phrase d'accompagnement peut être utile, du style
"Je t'aime, là c'est trop dur pour moi, je vais m'occuper de moi et je reviens".
Dans les deux cas, des injonctions au départ bien intentionnées mais vite radicalisées "ne laissez jamais pleurer votre bébé/enfant seul, ça crame son cerveau / le traumatise" empêchent souvent les parents de parer au plus urgent.
- Il ne s'agit pas de rester sur les vieilles méthodes et d'affirmer que, par défaut, la solution à un bébé qui pleure beaucoup ou un jeune enfant en pleine colère est de coller le premier dans son lit, le 2ème dans sa chambre.
Cette logique du noir / blanc nuit à tout le monde.
- Il s'agit de dire que, parfois, en cas de saturation du parent, l'utilisation ponctuelle de ce recours sera la solution la plus sûre pour tout le monde.
Utilisée ponctuellement, non comme une méthode éducative (dirigée vers l'enfant), mais comme une solution de préservation (protégeant l'intégrité du parent et de l'enfant), elle ne laissera pas de traces, autres que celle d'un enseignement finalement ô combien précieux pour notre enfant : l'autorisation à se mettre à l'abri d'une situation dangereuse.
Un peu comme sur les autoroutes : par défaut on on ne roule pas sur la Bande d'Arrêt d'Urgence / elle ne va pas être notre manière standard de court-circuiter un bouchon, mais bon sang, on s'y positionne dare-dare en cas de pépin !
(et si vous avez besoin d'y avoir recours souvent, me direz-vous ?
Que ce n'est plus ponctuel du tout ?
Eh bien, il y a des chances que cela soit tout simplement une alerte : si on constate qu'on arrive très vite à ses limites, c'est bien possiblement le signe qu'un ou plusieurs comptes en banque émotionnels sont bloqués dans le rouge et... Spoiler : ce n'est pas en supprimant l'alerte que le problème se règlera).
Donc 1. on sollicite la Bande d'Arrêt d'Urgence aussi souvent que nécessaire en attendant (pas trop longtemps) de 2. passer au garage reprendre les choses en profondeur.)