vendredi 11 mars 2016

Chouette film : Le labyrinthe du silence


Le synopsis
1958 Un jeune procureur réalise qu'un ancien SS enseigne à des enfants alors que la loi l'interdit. De fil en aiguille, et malgré les résistances qu'il rencontre sur son chemin, il en vient à enquêter sur la réalité des camps de concentration, une réalité inconnue ou niée par la plupart des Allemands ("tout le monde avait ses camps, moi j'ai passé 2 ans en Russie"). Il mène ainsi l'instruction du Procès d'Auschwitz qui forcera les Allemands à se confronter à leur propre passé.


Ce film est constitué pour la majeure partie d'une histoire vraie, à laquelle se mêlent quelques éléments de fiction en la personne du personnage principal, qui est en fait un mélange de 3 des procureurs ayant participé à l'enquête.
Il évoque avec force et justesse les thème de la responsabilité collective et individuelle, la culpabilité, le poids de l'Histoire. Il ouvre sur une réalité méconnue : celle de l'Allemagne de l'immédiate après-guerre, et de l' "amnésie" qui y régnait, symptôme de la difficulté, pour un peuple, d'appréhender ce à quoi il avait participé.

  • Une mise en scène sobre, sans fioritures, certains diraient "prévisible", mais qui permet de laisser toute sa place au sujet et au jeu des acteurs.
  • Pas de complaisance dans les images ou les descriptions de l'horreur concentrationnaire (ce qui change agréablement de nombreux films sur le sujet). Simplement des éléments de vérité, nus, ce qu'il faut pour retranscrire l'horreur de ce que découvrent les procureurs au cours d'une instruction pas comme les autres. Ainsi l'attention reste-t-elle focalisée sur l'évolution psychologique des personnages, et de la société dans laquelle ils évoluent, au fur et à mesure qu'ils affrontent un passé resté caché.
  • Une restitution très juste du traumatisme d'un pays tout entier et de la difficulté, pour la société allemande, à concilier le souhait de reprendre une vie "normale" / construire un avenir, avec les conséquences du passé
  • A noter (car personnellement c'est le genre de chose auxquelles je suis sensible / qui m'agace...) une scène d'amour entre le héros et sa petite amie, pas trop appuyée mais superflue en soi. Celle-ci peut cependant représenter une occasion de discussion puisqu'il est perceptible que c'est la colère que la demoiselle ressent envers on propre père qui la pousse dans les bras de son amoureux.

Un film à voir "dans un second temps", à partir de l'adolescence, pour poursuivre la réflexion et affiner la compréhension de ce qu'a représenté la Shoah.


5 commentaires:

  1. Merci ! on cherche toujours des (bonnes) idées de film... je viens de le réserver à la médiathèque !

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  2. haha pour le ("chouette"), c'est clair que si tu veux des recommandations de films nazes j'en ai aussi plein en stock ;)
    Mais tu me diras ce que tu auras pensé de celui-là !

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    1. ça ne sera pas pour tout de suite, je suis en 6ème position de réservation !!

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    2. SIXIEME ??? Eh mais c'est la guerre chez vous ! Nous je crois qu'il n'y a même pas moyen de réserver si c'est déjà réservé par quelqu'un d'autre...
      si ça continue, on se sera revues avant et je te l'aurais prêté hihihi

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  3. Merci pour ce compte-rendu précis ! :)

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