dimanche 17 septembre 2017

"Les lacunes dans l'éducation émotionnelle des garçons" - Petit Bout de Lawrence COHEN, Qui veut jouer avec moi? #8

Parce que décidément, la question du jeu soulève des problématiques très éloignées de la futilité, nous voici avec un sujet grave dans ce nouveau petit bout de "Qui veut jouer avec moi?"...


La citation du jour est:
"ceux qui abusent des garçons profitent de ce qu'ils manquent d'affection et de contacts tendres. [...] Les lacunes dans l'éducation émotionnelle des garçons les laissent en proie à la solitude et les exposent aux risques de manipulation et d'abus."

Issue du paragraphe suivant :

Lawrence COHEN, "Qui veut jouer avec moi ? - Jouer pour mieux communiquer avec nos enfants", p226.


Je n'ai pas pu faire autrement que vous livrer la page entière... et encore, les pages suivantes sont tout aussi intéressantes, puisque l'auteur y explique notamment comment les activités permettant de développer les compétences émotionnelles et relationnelles sont systématiquement estampillées "trucs de filles".

Bref, en ce qui me concerne, si je n'étais déjà pas spécialement motivée pour donner des jeux "genrés" à mes enfants, je trouve cette perspective d'autant plus intéressante qu'elle s'éloigne de tous ces débats idéologiques autour de cette fameuse question du genre.
Il s'agit ici de se placer sur le terrain du besoin de l'enfant, et me voici ainsi autrement consciente de l'intérêt qu'il y a à témoigner un maximum d'affection physique, et à permettre à F. de développer ses compétences émotionnelles.
  • jouer à la poupée, avec son mouton au besoin (je vois encore F. "allaiter" celui-ci, quand E. était encore au sein..)
  • câliner, câliner, et encore câliner... 
  • se bagarrer
  • et jouer autour des mots et du langage pour éviter qu'une moins bonne maîtrise de celui-ci ne devienne un handicap émotionnel

Et même si cette sorte de donnée statistique peut être vécue comme un argument-massue / exagéré, machin, je m'en fous: si besoin est, je n'hésiterai pas à l'asséner à quelqu'un qui se mêlerait de trouver à redire à ces "chochotteries".
  • Il ne s'agit pas d'affirmer que tout enfant abusé manquait d'affection : argh! D'autant que l'auteur souligne que ce dont peuvent manquer les garçons, c'est rarement d'affection en tant que telle, mais de marques plus ostentatoires et/ou d'une éducation émotionnelle
  • il ne s'agit pas de prétendre que soigner l'éducation émotionnelle de son garçon va suffire à le protéger des abus : tant de facteurs rentrent en jeu dans de tels drames! Et puis les parents n'ont qu'une influence très partielle, car c'est toute la société qui contribue (ou pas) à l'éducation émotionnelle de nos enfants.
Il s'agit davantage de prendre cela comme un indice: même si peu d'hommes auront spontanément conscience d'un manque à ce niveau, il y a peut-être bel et bien quelque chose à gratter derrière, pour lequel, à notre niveau, nous pouvons déjà apporter quelques ajustements.



Petits Bouts de Lawrence Cohen publiés: 
1- Mettre un terme à un jeu violent
2 - Difficiles retrouvailles avec un enfant
3 - Une bonne manière de jouer à la guerre (?) 
4 - Une alternative aux câlins
5 - Déclarations enflammées 
6 - Transformer une situation tendue en jeu 
7 - Les enfants qui tentent de s'humilier les uns les autres 
8 - De l'importance de l'éducation émotionnelle des  garçons 
9 - Entraînement à la maîtrise de ses impulsions
10 - Les aînés face aux plus faibles
11 - Ne pas s'opposer trop vite 


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